L'Abeille

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Sénégal – 14 novembre 2012 – Dakar

Qui ne connaît pas ou plus Dakar pourrait croire que cette ville se situe en Afrique de l’Ouest, quelque part dans un pays qu’on appelle le Sénégal, au bord de l’océan Atlantique… Géographiquement, c’est vrai, mais culturellement et « esthétiquement » tout est discutable.

 

En pénétrant dans la ville, on a du mal à se situer, à savoir si nous sommes en Occident ou à la croisée des chemins entre deux mondes qui se sont longtemps affrontés. La ville ressemble à un immense chantier à ciel ouvert. Les rues s’agrandissent à vue d’œil ; la grande majorité est asphaltée ; on y découvre des ronds-points que des taxis sans âge ne savent aborder ; les calèches circulent toujours mais elles se battent maintenant avec de nombreux petits camions flambants neufs. Les marchés ne ressemblent que très peu à ce qu’on peut imaginer. Une certaine aseptisation semble prendre le dessus. Moins de couleurs et peu de cris. On sent une activité autre que celle dite primaire (relevant de la terre, de la mer). La ville s’agite sur d’autres rythmes. Ceux d’hommes en costume-cravate, de gens pressés et de business à faire. Des immeubles poussent, détruisant les restes d’autrefois ; bien que vieux, quelques bâtiments coloniaux semblent résister encore et toujours à l’envahisseur mais ces derniers sont noyés dans la masse et résistent difficilement.

 

Seule l’île de Gore, ou l’île aux esclaves, semble avoir conservé un certain charme. Les bâtisses n’ont guère bougé depuis près de 400 ans et les couleurs de ces dernières rappellent les différentes influences portugaises, hollandaises, anglaise et française qui ont rythmé la vie de cette île au passé si lourd. Plus de 15 millions d’esclaves ont transité par-là, s’embarquant vers des destinations inconnues.

 

Les Sénégalais ne sont pas plus sympathiques que ça et semblent se consacrer à leurs petites affaires, tout en considérant les nombreux expatriés vivant ici (majoritairement des Français) comme une source de revenus très lucrative. Une fois de plus, les affaires restent la principale source d’intérêt de tout le monde et l’adage « faire du fric » prend ici tout son ampleur.

 

On ne peut cependant parler de Dakar sans évoquer un front de mer magnifique, quelques trop rares délicieuses petites criques, où viennent s’échouer de trop nombreux plastiques, et des chaloupes multi-couleurs qui inondent la mer dès la marée haute, pour aller chercher le poisson quotidien.

 

Comme vous l’avez compris, Dakar n’est pas la destination « africaine » par excellence. Mais la ville reste un bon point de départ et un premier pas rassurant pour certains sur ce monde car la nature environnante semble splendide et le pays paraît avoir gardé quelques authenticités, loin de certaines stations touristiques où viennent se réfugier des hexagonaux en mal d’aventures et de repères.

 

Quelques photos chargées courant semaine prochaine.

 

À bientôt,

 

L’Abeille

 



14/11/2012
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