L'Abeille

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Malte – 16 décembre 2011 – La Valette

À quoi pense-t-on quand on évoque Malte ? À ses chevaliers ? À Corto ? À une île perdue quelque part en Méditerranée où l'on ira peut-être un jour ? Mais, finalement, on ne sait pas vraiment à quoi s'attendre.

 

Et la réalité reste surprenante, ce qui est assez facile à partir du moment où il est difficile de s'imaginer quelque chose. L'Histoire et l'Angleterre ont marqué au fer rouge ces îles situées entre l'Italie et la Libye. Point de gratte-ciel (peut-être une tour ici et là), une langue difficile à localiser. On croit entendre parler turc, italien, arabe, anglais... dès qu’on tend l'oreille mais, finalement, cette langue reflète bien ce qu'est ce petit bout de terre battu par les eaux : un carrefour.

 

Quelques plages, beaucoup de falaises. Chaque parcelle de terrain y est cultivée mais il faut quand même tout importer, et surtout les touristes, principale économie du pays. En déambulant dans les rues, on ne sait si l'on est dans un mini Monaco (les constructions d'immeubles de haut standing et de centres commerciaux de luxe ne se comptent plus) ou au cœur d'une cité médiévale (et d'une rare beauté). En détaillant les toits, on ne peut estimer le nombre de dômes et clochers se dressant vers le ciel, ni les remparts maritimes protégeant le port de possibles attaques de pirates. Dans le cœur de la Valette, les rues laissent à peine passer les voitures, et des nacelles sont nécessaires pour tout déménagement. Des balcons de bois aux multiples couleurs s'encastrent parfaitement dans des immeubles en pierre de taille sans âge, tandis qu'un peu plus loin un constructeur moderne essaie de faire la même chose pour vendre ses petites maisons à deux étages, mais en suivant un schéma plus simple (et certainement moins onéreux). On coule du béton, on donne à la maison un air de mini château et on colle des plaques simulant des pierres de tailles ! Et, hop là, le tour est joué ! Les grandes places où d'imposants bâtiments pourraient nous rappeler certains quartiers de Londres, tant par leur style que par les typiques cabines téléphoniques rouges, abritent banques et autres institutions du plus petit pays d'Europe.

 

Question style de vie, le ton est donné dès la descente de l'avion : une grosse décapotable allemande attend patiemment, avec un panneau « Louez-moi ». Première tentative de séduction de votre porte-monnaie. Le long de la route, on ne compte pas les panneaux ventant les mérites de l'un des quatre casinos de la ville et, dans certains hôtels, on est accueilli par des bacs de petits poissons désireux de manger vos peaux mortes, moyennant une somme assez conséquente. Autant aller faire trempette dans la mer, à quelques mètres de là. Mais ne méprenez pas mes mots, il paraît que « l'arrière-pays » est charmant et encore authentique. À suivre.

 

Les boutiques s'enchaînent les unes derrière les autres à un rythme effréné, côtoyant un nombre tout aussi important d'agences de voyages promettant de vous emmener pour quelques euros dans des mondes sauvages et enchantés. Les anciennes bases militaires anglaises sont aujourd’hui les cibles privilégiées des promoteurs pour la construction de centre commerciaux ou barres d'immeubles (parfois les deux en même temps).

 

Pour terminer sur cette première description de l'île, l'horizon maritime est barrée de dizaines de navires marchands, apportant à l'île tout ce dont elle a besoin de vital comme de superficiel. Mais la distinction entre les deux peut être faible !

 

À bientôt,

 

L'Abeille

 

P.S. : Quelques trop brèves photos ajoutées.



16/12/2011
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