L'Abeille

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Égypte – 10 décembre 2011 – Le Caire

Vu de haut, on croirait survoler un jeu de Lego géant. Les immeubles gris s'entassent les uns sur les autres, séparés par quelques artères asphaltées où grouillent des véhicules en tout genre. Première approche pas forcément des plus attirantes pour cette mégalopole de 20 millions d'habitants qu'est le Caire.

 

Une fois de plus, l'Égypte fait l'actualité. On parle de dizaines de morts suite à des manifestations, d'une ville tendue où, à chaque instant, le contexte peut dégénérer. Mais, sur place, on constate qu'une fois de plus il faut relativiser avec ce qui nous est dit et reporté. Certes, on ne peut ni négliger la tension actuelle, ni oublier les récents événements, ayant pour conséquence une perte de confiance totale du peuple dans sa police et son armée. On ne peut nier non plus le traumatisme apparent et un état économique délabré, où chacun cherche à glaner quelques sous comme il peut, du douanier soudoyant les trop rares touristes aux loueurs de chevaux sacrifiant les prix pour pouvoir nourrir leurs familles et parfois leurs animaux. Mais, malgré ça, la vie quotidienne suit son cours. Les boutiques sont ouvertes, les rues débordent de voitures et autres 2 et 3 roues, de camions sans âge ou de chameaux et ânes. On pousse et on se bouscule pour être le premier partout, et pas une voiture qui n'a pas ses rayures latérales, signe évident de « y a un trou, je passe »...

 

Le Caire s'étend de plus en plus. Aujourd'hui, les pyramides sont noyées au milieu de la ville. Des autoroutes les entourent tandis que nombre de constructions commerciales ou privées se sont installées tout autour. On pourrait croire à une nouvelle attraction. Les touristes se font très rares et les quelques guides encore présents attendent, attendent, attendent... Depuis huit mois, plus un Japonais ne se montre, finis les bus de Russes ou les débarquements de groupes français. On espère qu'après les élections, dans quatre mois, tout ira mieux. Inch'Allah ! En attendant, on boit du thé, on fume des narguilés et on regrette les temps anciens où l'argent coulait à flot, où les chameaux et chevaux avaient de quoi se nourrir et où les sphinx en plâtre s'arrachaient comme des petits pains.

 

Enfin, on ne parle pas de l'Égypte, du Caire, sans mentionner le Nil. Loin des clichés, au cœur de la ville, celui-ci semble être une grosse veine noire, où peu de felouks naviguent, où des bateaux à roues accueillant casinos, boîtes de nuit et restaurants branchés ont élu résidence et où, finalement, le romantisme n'est à trouver que sur certaines cartes postales. Mais, en amont et en aval, tout est différent, paraît-il !

 

À bientôt,

 

L'Abeille

 

Et, bien sûr, quelques photos pour agrémenter le tout.



11/12/2011
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