L'Abeille

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Nairobi - 19 septembre 2024

Tous les clichés s’y mélangent, créant une authenticité captivante que l’on ne se lasse pas de contempler et d’en profiter.

 

 

Une double barrière, haute comme trois hommes, longe la route de l’aéroport sur une dizaine de kilometres, protégeant une faune unique de lions et lionnes, éléphants et éléphantes, antilopes, rhinocéros et bien d’autres encore de toute collision avec des humains. Cela donne des images parfois étonnantes de « big five » regardant passer des centaines de motos taxis, de voitures et camions, telles des vaches contemplant flegmatiquement le train défiler dans leurs terres.

 

Cote humain, seuls les touristes semblent prêter attention à l’existence de cet immense parc qui côtoie l’une des capitales africaines les plus dynamiques. Les autochtones vaquent à leurs occupations, construisant plus de routes, plus de de tours, d’immenses panneaux publicitaires qui limitent leurs messages a l’essentiel : le prix!

 

Sur ces routes constamment fabriquées, s’entassent des milliers de voitures reflétant parfaitement le statut social de leurs conducteurs. Ici comme ailleurs, l’on est important que si l’on en a une grosse !  Telles des hordes de gnous, les voitures migrent ensemble, aux mêmes heures, rendant compliqué toute planification pour pour aller de A a B. UBER remplace les taxis, et si quelques vendeurs de journaux papiers persistent et survivent, force est de constater que le dernier point commun entre les feuilles de chou et les portables sont les tètes baissées. L’image a remplacé le texte. Chacune et chacun s’isolent dans un monde qui lui est suggéré.

 

Si le béton se fait une place de choix, si des tours s’érigent un peu partout, on ne peut négliger que par endroit le végétal conserve des droits uniques. L’ombre est naturellement créée par d’immenses arbres que des lianes relient à la terre, les gazons scrupuleusement taillés rappellent les terrains de golfs anglais, et les marabouts volent de terrains en terrains en terrains, n’étant inquiétés que par quelques enfants curieux et joueurs.

 

Le swahili resonne partout, chacun est fier de son passé, et les couleurs que l’on connait, qu’ils s’agissent des plus populaires comme celles fièrement portées par les massais, aux plus récentes importées et imposées par d’autres cultures s’affichent. On les mélange et les commercialise à chaque coin de rue. Le climat de septembre, froid pour les uns, tempéré pour les autres, est l’occasion de voir fleurir quantité de doudounes floquées aux images des Spices Girls ou de la Reine des Neiges, alors que pour protéger sa tète, un bonnet Spiderman ou une Chapka de style mouton permet de garder sa tête au chaud.

 

Dans les quartiers riches, quand la ville se réveille, des hordes de travailleurs et travailleuses de maison promènent des chiens parfois aussi gros qu’eux, afin de permettre a leurs propriétaires de ne bénéficier que des bons moments, sans avoir a assumer les aspects moins plaisants. Un peu plus tard, ils feront de même en confiant leurs enfants suivant des principes équivalents.

 

Dès que l’on demande « comment ca va ? », la réponse est toujours a peu près la même : « ça va bien ! je n’ai pas à me plaindre ». Pourtant les temps récents sociaux ont été compliqué au Kenya, mais cela ne semble pas entacher la nécessité « d’aller bien » et de profiter de chaque moment. Tout n’est évidemment pas rose, mais chacun semble s’accommoder d’un éventail de couleurs se mariant avec une bonhommie évidente.

 

Les expatries s’y entassent. Chacun venant chercher un bout de rêve, une part de vie facile. On s’y sent bien, les options sont immenses et tout parait possible. Un panel d’opportunités les attire et venant de toute la planète, ils font partie intégrantes du paysage humain, ce qui semble perpétuer l’histoire et la tradition de ce carrefour des mondes. Le slogan du Kenya : « terre de l’Humanité » s’interprète de multiples façons, que ce soit avec une connotation paléoanthropologique, de valeurs, humaines…

 

 La misère ne doit cependant pas être occultée ou oubliée, mais le dynamisme général est cependant une évidence que tous doivent aller de l’avant, et si possible, ensemble.

 

Si Nairobi est le Kenya, si le Kenya est Nairobi, tout mérite d’être découvert, car ces quelques premiers pas laissent déjà une sensation d’inachevée.

 

A bientôt

 

L’Abeille  



20/09/2024
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