L'Abeille

L'Abeille

Niger – 3 décembre 2012 – Niamey

Si proche et pourtant si loin. À deux heures de vol à l’est de Bamako, Niamey s’érige en plein désert, bordant la seule source de vie que représente le fleuve Niger.

 

La ville respire le désert. Les silhouettes sont plus élancées, plus sobres. Les femmes portent toutes un long voile et les hommes un turban. On y retrouve cependant tous les teints de peaux qui indiquent un mélange culturel et ethnique de toujours. L’air est chaud, le soleil brûlant. Point de latérite rouge dont j’ai si souvent parlé mais uniquement du sable qui encadre les quelques allées goudronnées.

 

L’exubérance et la frénésie de Bamako sont ici remplacées par la tranquillité et l’espace. Une certaine sérénité règne dans la ville, on s’y sent vite bien. On est certes ailleurs mais cette nonchalance est rassurante. Peu ou pas d’immeubles, l’espace est là ; il ne sert à rien de monter quand on peut s’étendre. Le trafic est quasi inexistant et, quand il y a plus de trois voitures sur une route, les chauffeurs se plaignent des embouteillages.

 

On peut avoir l’impression que le désert écrase de son silence la mégalopole nigérienne.

 

On a envie de franchir les limites de la ville, de prendre la direction du désert, de remonter vers le nord, vers le Mali, de suivre la route menant à Agadez. Mais la sécurité est un obstacle. Partout, on nous rappelle ce qu’il est possible de faire ou pas, ce qui est raisonnable ou, au contraire, insensé. Bref, autant de limites qui se posent à l’esprit, que le cerveau ne veut absorber, essayant de profiter au maximum de ce qu’il semble découvrir dans cette ville qui, somme toute banale, séduit immédiatement et ne demande qu’à être découverte.



06/12/2012
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 81 autres membres