L'Abeille

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Afric'Home – 13 février 2016 – RDC – Kinshasa

La vie n’est-elle pas une continuité de projets, à la hauteur de nos envies, nos rêves et/ou nos moyens (pas uniquement financiers) ? Et, à ce titre, j’ai décidé de me lancer dans la préparation d’un nouveau voyage, dont la date de départ, tout autant que la date de retour, reste à ce jour inconnue. Alors pourquoi écrire, me direz-vous ? Tout simplement car préparer un voyage est déjà un projet en soi. Cela permet de rêver, de se poser de nombreuses questions mais également se préparer.

 

Après « Silk Road Back Home » et « l’Espoir en 2 CV », celui-ci s’appelle « Afric’Home » et le concept en lui-même est très simple : une fois ma mission terminée en RDC (normalement dans 16 mois), rentrer en France en moto, en passant soit par l’est soit par l’ouest du continent africain (avec très certainement un premier tronçon vers l’Afrique australe). Jusqu’ici, tout va bien. J’estime qu’il me faudra entre trois et six mois pour bien faire les choses et profiter des pays, paysages, instants et rencontres.

 

Cependant, il faut dès maintenant commencer à prendre en considération des aspects pratiques et logistiques indispensables à la potentielle réussite de ce voyage. Tout d’abord, il est impossible d’acheter une moto en RDC et de faire la route avec. Le principal problème étant d’obtenir des papiers congolais reconnus dans tous les pays à traverser. Donc le plus « simple » est encore de faire venir ma moto de France. Et c’est ainsi que l’histoire commence.

 

Grâce à la magie d’Internet, il est aujourd’hui possible de tout faire et tout organiser en étant à des milliers de kilomètres. Dans quelques semaines, un camion récupèrera en Provence, dans une caisse fabriquée spécialement, mon engin, le mettra dans la soute d’un avion pour le livrer devant chez moi à Kinshasa. Enfin, ça, c’est la théorie… Nous verrons comment la pratique se passe.

 

Une fois la livraison effectuée, je vais avoir le loisir de faire parti du club très officiel des motards de Kinshasa. Eh oui, cela existe ! Ils sont quelques-uns à posséder une vraie moto ici et passent leur dimanche à faire le tour du boulevard du 30 juin (les Champs-Elysées locaux), en faisant mugir leur moteur, puis s’arrêtent ensuite dans une boulangerie pour un pain au chocolat et un jus d’orange, avant de rentrer à la maison. OK, là, l’intérêt peut vous paraître un peu limité mais il faut regarder un peu plus loin pour bien comprendre ce qu’il y a derrière. Quelques week-end par an s’organisent des sorties sur LA route bitumée du pays, la N1, qui relie la ville de Matadi (dans l’Ouest), à celle de Kikwit (au centre), soit environ 1 000 kilomètres. Une manière originale de découvrir le pays. Ensuite, ces motards sont également une fenêtre peu habituelle sur leur pays et c’est probablement ce que je peux rechercher. Et, le jour de l’an, il y a la sortie annuelle des « Motards en Costards »… J’ai vraiment hâte ! ;-)

 

Une autre particularité de ce voyage sera le nombre de personnes pouvant m’accompagner. Je ne crois pas que l’idée de passer de nombreuses semaines à l’arrière d’une moto soit très séduisante et je n’ai pas encore réussi à trouver une ou deux personnes ayant l’envie de faire le même voyage dans les mêmes conditions donc, probablement, à l’exception de quelques tronçons ou pays, ma moto sera probablement la seule compagnie que j’aurai. Au moins, on sera toujours d’accord ! Et, parfois, sur des aspects sécuritaires, ce sera probablement plus simple.

 

Donc voilà, la machine est lancée et ce voyage va doucement s’écrire avant même de commencer. Il va me permettre de partager avec vous des facettes de la RDC qu’on peut ignorer, de vous raconter comment les choses avancent et puis, je l’espère, de vivre une belle histoire une fois la première frontière passée.

 

Ah oui, j’oubliais, je ne suis pas réellement ce qu’on pourrait appeler un motard. Certes, depuis l’âge de 14 ans, j’ai toujours eu un deux roues mais c’est avant tout pour moi un outil de transport agréable, plutôt qu’une passion m’incitant à passer mes week-end dans le cambouis et à rêver sur des catalogues de pièces détachées avant de m’endormir. Donc ne comptez pas sur moi pour vous parler mécanique, ni vous vanter les mérites de tel ou tel accessoire ; je ne saurais faire. Je resterais sur des histoires, des images et impressions vécues/partagées car c’est finalement cela qui me passionne.

 

Les premières photos suivront dans quelques jours car je rentre en France mettre la moto « dans sa caisse ».

 

Vous savez tout. En espérant que vous prendrez tout autant de plaisir à lire les lignes qui suivront que moi à dessiner et vivre ce qui va arriver.

 

À bientôt,

 

L’Abeille



13/02/2016
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