L'Abeille

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Malaisie – 28 avril 2012 – Kuala Lumpur

Côté péninsule, la Malaisie offre un tout autre visage que celui de Bornéo. Le rythme y est plus rapide, la religion plus présente (surtout dans l'est) et le tourisme se voit tous les jours, bien que celui-ci soit surtout d'origine asiatique.

 

Il faut d'abord apprivoiser Kuala Lumpur qui, sous des aspects de grande mégalopole, livre rapidement un aspect plus chaleureux, malgré de nombreux centres commerciaux et autre outils de consommation pouvant alléger substantiellement le portefeuille. Les marchés, les petits restaurants de plein air et l'animation en font une ville où déambuler quelques heures y est agréable.

 

Plus loin, les plantations de palmiers (pour l'huile) reprennent leurs droits, défiant la jungle et l'amenuisant un peu plus chaque jour. Mais, en quelques endroits, celle-ci est encore préservée. Et là s'ouvre tout un environnement inconnu, où la boue règne en maître, la lumière du jour n’y pénètre que difficilement et les bruits de la faune donnent une ambiance étrange, parfois mystique. Il faut oublier les moustiques, ne pas tenir compte des sangsues, s'habituer à l'humidité, mais découvrir une atmosphère qu'on ne trouve maintenant que trop rarement.

 

En continuant dans la direction du soleil levant, les îles paradisiaques s'ouvrent, où le sable fin coule entre les doigts, les tortues paissent tranquillement au fond de l'eau et les palmiers offrent une ombre recherchée et un support de choix aux hamacs. Mais il faut de temps en temps affronter les hordes de Chinois qui, équipées de gilets de sauvetage et masques, passent leur journée à se baigner et à hurler (toujours en groupe) et qui bénéficient de kits « lune de miel », leur permettant de dîner sur des nappes de soie rouge ou d'avoir des bougies sur leur bungalow, les nouveaux compagnons se devant de porter les mêmes t-shirts.

 

Mais on trouve également ici un climat et des bâtisses typiquement britanniques, au milieu d'immenses plantations de thé. Les Cameron Highlands, situées à plus de 1 600 mètres d'altitude, ont permis de développer sous la colonisation britannique ce petit bout d'ailleurs. On déambule au milieu de maisons à colombage, on porte un pull, on apprécie les gazons bien taillés et terrains de golfs dignes de St Andrews, bien que du béton commence à faire son apparition, laissant parfois sans voix...

 

Partout dans le pays, les femmes y travaillent autant que les hommes, semblant par moment diriger plus qu'exécuter. La population y est toujours souriante et la barrière de la langue toujours franchissable si l'on baragouine un peu d'anglais.

 

Bref, un pays où il paraît bon vivre mais où le développement ne fait pas toujours bon ménage avec environnement et où traditions semblent parfois disparaître sous mondialisation. Sûrement encore quelques années à profiter.

 

À bientôt,

 

L'Abeille

 

Quelques photos ajoutées.



30/04/2012
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