L'Abeille

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Sénégal – 25 juillet 2013 – Saint Louis

Qui n'a jamais entendu parler de Saint-Louis du Sénégal ? Que se soit au travers des exploits de l'Aéropostale, de la gestion des colonies françaises ou encore de son patrimoine architectural (et pour bien d'autres raisons sûrement) ?

 

Mais, avant d'en arriver là, il faut réussir à sortir de Dakar, au travers d'une route plus que surchargée, où, pour parcourir 40 petits kilomètres, il faut compter environ quatre heures. Une seule envie : ne plus y revenir !

 

On prend alors la direction de sites touristiques connus sous les noms de Lac Rose ou Désert de Lompoul.

 

Le Lac Rose est une réelle surprise. Certes, il n'est rose que de très très près, mais l'environnement, mélange de sables, de petites dunes, d’océan et d'une végétation surprenante, permet un dépaysement complet, qui attise les envies de tranquillité et de repos. Il y fait tout simplement bon vivre. Le lac est une ressource naturel de sel, où, en raison du taux de salinité, on marche presque sur l'eau (ça me rappelle quelqu'un de connu !), et l'on peut se demander comment font les travailleurs qui passent toute la journée dans l'eau à récolter cette épice. Certes, il paraît qu'ils s'enduisent la peau de beurre de karité, mais quand même !!!!

 

C'est également l'occasion d'effectuer quelques réparations (encore et toujours), grâce notamment au mécanicien rencontré à Dakar, qui n'hésitera pas à s'affranchir des bouchons pour venir avec son équipe pour nous apporter le support nécessaire. Que c'est agréable et si surprenant !

 

Après quelques heures de routes, nous rejoignons le désert de Lompoul, qui se transforme rapidement en un « Eurodisney » pour personnes en mal d'exotisme. On ne peut nier que le lieu est original : des dunes imposantes sorties de nulle part, au milieu d'une végétation sahélienne. Il n'en a pas fallu plus pour que, rapidement, quelques compagnies y installent des tentes mauritaniennes, fassent venir quelques dromadaires et proposent du couscous. Résultat : ça marche ! On y est allé ! Mais il faut croire que les moustiques fréquentent également ce désert car ils n'ont jamais été aussi nombreux que depuis le début du voyage. La chaleur nocturne nous fait fuir des tentes, alors que des orages nous y renvoient tout aussi rapidement. Bref, un endroit de rêve qu'on pourrait appeler « Koumack » (cf. Patrick Timsit pour les fins connaisseurs) et qui ne présente aucun intérêt.

 

À nouveau l'asphalte pour rejoindre Saint-Louis. Mais, cette fois ci, sous des pluies torrentielles. Le temps de confirmer que les voitures ne sont pas étanches, qu'il faut mettre le bras dehors pour faire bouger les essuie-glaces, colmater les fuites un peu partout et essayer d'avancer tant bien que mal.

 

Une fois à Saint-Louis, il faut à nouveau réparer. Et le réseau des « deuchistes » permet d'identifier un « pro de la deuch » assez rapidement, qui mettra tout son cœur à remettre les voitures en état, au prix de surprenantes découvertes parfois, comme un cylindre qui ne fonctionnait plus depuis quelques jours déjà. On sentait bien qu'il y avait moins de puissance, mais bon...

 

Pendant ce temps-là, on découvre cette cité qui sera potentiellement bientôt engloutie par les flots. Et ce ne sont presque que des bonnes surprises, où l'on sent une population et une ville tellement différente des autres régions. Les couleurs et architectures peuvent faire penser à un mélange de Provence et d'anciennes colonies hollandaises ; le fleuve impose sa tranquillité alors que la mer se pose comme principal source d'activité ; des milliers de pirogues reposent sur le sable, tout en regardant vers le large et attendant que des mains vigoureuses ne les poussent dans les flots à la recherche de ces précieux poissons qui emplissent les poumons de Saint-Louis. Le pont Faidherbe reste la veine principale permettant de communiquer avec le continent et l'on prend un réel plaisir à divaguer dans la trop peuplée cité des pêcheurs.

 

C'est également le bon moment pour garder en mémoire ce qu'on pourrait appeler les « boulettes » des policiers, ou comment essayer de récupérer un peu d'argent.

  • Tout d'abord, on peut se faire arrêter pour excès de vitesse ou, pire encore, vitesse excessive, le second étant un « crime magistral » et il faut payer l'amende sur le champ, alors que le premier est toléré.
  • On doit également avoir une autorisation pour transporter des bagages sur les sièges arrière de la voiture. Personne n'est en mesure de dire qui doit donner cette autorisation mais elle est nécessaire ; sinon, amende ! Il faut voir le bon côté des choses : si l'on demande un reçu pour une potentielle contribution aux forces publiques, on a le droit de partir aussi rapidement qu'on a été arrêté, sans payer un sous.

 

Je profite également de cette lettre pour remercier l'employé de la poste de Saint-Louis, qui a voulu lui même « lécher et coller » les 45 timbres nécessaires aux 9 cartes postales achetées (car il n'avait plus le compte exact en timbre). Conclusion : il a fallu deux minutes pour acheter les timbres et vingt minutes pour les humidifier et les coller. Je pense maintenant connaître tous les détails de cet organe, après avoir eu tout le temps de l'étudier en détails !

 

À bientôt,

 

L'Abeille



25/07/2013
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