L'Abeille

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SRBH – 11 mai 2011 – Van (Turquie)

Ne me demandez pas comment je suis arrivé ici, à Van, ville perdue en plein Est de la Turquie, à la frontière iranienne, au cœur du Kurdistan, ville posée sur un lac entouré de cimes enneigées.

 

Après plus de trois jours de bus avec mes 200 kilos de matériel, me voilà enfin arrivé dans une ville qui n'existe pas dans les guides, où personne ne parle anglais (ou français) et où il va falloir que je trouve quatre chevaux. J'ai déjà réussi à mettre la main sur une voiture, un hôtel et une carte de téléphone. Ça, c'est fait !

 

Mais, pour en arriver là, il a fallu traverser l'Iran, que je n'aurais finalement qu'aperçu, attendre en vain des bus en pleine nuit, près d'aéroports militaires ou des Mig 29 ne cessaient de tourner autour de ma tête, essayer de trouver des taxis acceptant mon matériel, quitte à le charger sur le toit, se faire refuser dans des hôtels car ils ne reconnaissaient pas mon visa iranien et devoir passer du temps à la police pour obtenir des certificats d'authenticité de ce dernier, passer la frontière irano-turc en plus de six heures tout en acceptant de se faire complètement ouvrir toutes les caisses en plein milieu du parking à 2 h du matin. J'en passe et des meilleures...

 

Pour les chevaux, après avoir passé cinq jours dans une quarantaine iranienne, ils sont finalement rentrés en Afghanistan après une journée complète passée à la douane pour essayer de les faire sortir. Ils sont repartis avec plus de papiers qu'ils n'en avaient en rentrant et sont maintenant la propriété d'une ONG internationale qui veut créer un centre de formation équestre à Herat.

 

Juste un mot pour remercier la famille qui m'a aidé et accueilli à Maschhad : sans elle, tout aurait été plus compliqué, voire impossible.

 

Que dire de l'Iran après dix jours passés là-bas. Je n'ai pas vu assez de choses (très peu même) mais on passe en un rien de temps des allées polluées de Téhéran, ville grise et sans intérêt particulier, aux immenses déserts du plateau central, des verdoyants décors montagnards de la région de Tabriz à la somptueuse mosquée de Mashhad, un des principaux lieux saints shiites au monde. Les Iraniens sont adorables mais une certaine frustration due à un régime conservateur (mais non extrémiste) est apparente. Tous les Iraniens que j'ai pu croiser m'en ont parlé et l'Occident est surtout vu comme une source de liberté, tout n'étant cependant, pour eux, pas bon à prendre. Ce pays semble continuer de se frayer un chemin dans l'histoire sans tenir compte de ce qui se passe autour, ce qui, finalement, lui a toujours réussi. La modernité côtoie les traditions et les sanctions imposées ne diminuent pas la présence des produits mais ne fait qu'en augmenter le prix, pour une population très riche ou très pauvre, avec une très faible classe moyenne. Les Peugeot règnent en maître sur les routes et des queues de plusieurs centaines de mètres de voitures attendent de pouvoir s'alimenter en GPL, le prix de l'essence traditionnelle ayant été multiplié par dix en un an. Contrairement aux idées reçues, y faire du tourisme y est facile et les transports marchent très bien. Il faut juste respecter les codes et ne pas s'étendre sur certains sujets. Internet est plus que lent, avec beaucoup d'accès refusés, mais les Iraniens ont mis en place des systèmes pour contourner les lois, systèmes illégaux mais plus ou moins tolérés. Enfin, il est intéressant de suivre les nouvelles car les medias (contrôlés par l'État) ont une vision « un peu » différente de la nôtre.

 

Je vous donnerai plus de détails dès que je passerai plus de temps sur un ordi !

 

Pas de nouvelles photos pour le moment mais ça va venir...

 

Do not ask me how I get there, in Van, a Turkish city on the East side of the country, close to the Iranian border, on a lake surrounded by mountain full of snow!

After 3 days spent with 200 kg of equipment in buses to cross Iran, I arrived in this city which doesn't exist in any guide, where nobody speak English (or French) and where I have to find 4 horses to continue my trip! I have already found a car, a hotel and a SIM card. This is done!

 

But to get there, I had to cross Iran (which I have not seen a lot), waste some time on dirty parkings close to militaries bases where MIG 29 where flying around me, to catch taxis that could accept me and my equipment, with, sometimes, loading it on the roof of the car, being refused in some hotels that did not recognized my visa, and going in rush to the police to get some certificates of authenticity, to cross the border to Turkey in 6 hours after being completely checked in the middle of the night on the parking. And I forgot a lot of things...

 

For horses, and after 5 days spent in the "Iranian quarantine", they went back to Afghanistan, and are now the property of an international NGO who wants to create a riding school in Herat. It could be a good thing for them.

 

Just a word to thanks the family who welcomed me in Mashhad. Without her, things would have been so difficult, nearly impossible!

 

What can I say about Iran? Despite the fact that the time spent there was too short. In few hours, we move from the crowdy and smoky streets of Teheran to the desert of the center of the country, from green and snowy mountains of the North, to the rich and rutilant mosque of Mashhad, one of the mains holy cities in the world (for Shiites). Iranians are adorable but most of them are frustrated by the current regime (conservative but not extremist), and despite the fact that the occident looks like an heaven of freedom, not everything has to be taken from there. This country seems to create his own way without a little consideration of what is happening outside, what he has finally done since millenaries. Modernity comes with traditions, and sanctions imposed do not decrease the presence of products, but just increase their price for a population very rich or very poor, with a very small middle class. French's car are legion and people are waiting for hours to get some GPL, as the price of the fuel has been multiplicated by 10 in one year. Internet is very low, and a lot of access are refused, but Iranians have apparently found a way to get what they want from it, with a lot of illegal systems which are tolerated... To conclude, it is interesting to follow medias (controlled by the government) who have a vision "a little bit" different of ours.

 

Doing some tourism in the country is very easy, as all transports are well structured and the country is adapted.

 

I will add some photos very soon.



11/05/2011
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